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Résultats de l'étude INSEAD/LOGICA sur l'innovation en Europe

Résultats de l'étude INSEAD/LOGICA sur l'innovation en Europe

Résultats de l'étude INSEAD/LOGICA sur l'innovation en Europe

Depuis le début de la récession, 80% des organisations européennes ont continué à investir dans l’innovation.

Logica, acteur majeur des services informatiques, rend aujourd’hui public les résultats d’une étude réalisée par l’INSEAD, portant sur les pratiques des grandes entreprises en matière d’innovation. Celle-ci révèle que les dirigeants européens ont la ferme conviction que l’innovation est la meilleure arme contre la crise, mais que les ressources investies en ce domaine risquent de l’avoir été à perte, en raison d’un déficit d’organisation dans la gestion de l’innovation.

  • Malgré la récession, 80 % des organisations européennes ont accru ou maintenu leur budget d’innovation
  • 41 % de ces mêmes organisations perçoivent un conflit entre performance financière à court terme et priorités d’innovation à long terme
  • 16 % seulement disposent d’un système de mesure apte à évaluer la réussite des projets innovants ; et seules 9 % mesurent l’innovation en termes de retour sur investissement (ROI)
  • 64 % n’ont pas de directeur de l’innovation
  • Les entreprises françaises sont à la traîne par rapport à leurs concurrents européens, notamment sur les volets de l’implication des dirigeants et de la diversité, piliers du succès en matière d’innovation

L’INSEAD et Logica ont mené une enquête auprès de deux cents hauts dirigeants d’entreprises et d’organisations de premier ordre, des secteurs privé et public, principalement en Europe, et ont rassemblé leurs vues sur l’innovation, et notamment l’innovation collaborative. Cette analyse, l’une des plus complètes jamais conduites sur le sujet, révèle que bien qu’une très grande majorité d’entreprises clame haut et fort accorder une grande priorité à l’innovation, la plupart d’entre elles ne tire pas avantage de leur investissement en ce domaine, car elles sont pénalisées par un manque de maturité dans l’un au moins des quatre domaines qui constituent, aux yeux d’INSEAD, les piliers de l’innovation réussie : l’implication et l’ambition du plus haut niveau de l’entreprise, l’organisation de la structure et la collaboration, les personnalités des collaborateurs et la culture d’entreprise et, enfin, la mise en œuvre et la mesure de l’innovation. Ces quatre piliers constituent la base d’un modèle conçu par l’INSEAD permettant de mesurer, pour chaque entreprise sa maturité en terme d’innovation, baptisé Innovation Readiness Model (IRM).

L’étude souligne que, d’une façon générale, les entreprises européennes (publiques et privées) sont mal équipées pour bénéficier pleinement de leurs investissements en matière d’innovation. Dans ce contexte préoccupant, les entreprises françaises doivent faire face à des enjeux spécifiques.

Seules 20% des entreprises françaises tirent parti de leurs échecs
Vincent Berthelon souligne que « Les résultats des entreprises françaises, en retrait sur le plan européen, ne sont pas liés au niveau des investissements, proche de ceux de nos voisins, mais sont beaucoup plus une question d’état d’esprit. Si elles veulent être innovantes, elles devront effectuer un effort particulier en matière de retour d’expérience. Tolérer l’échec et en tirer les enseignements restent les fondamentaux de l’innovation ».

Il est souvent souligné que, par rapport aux Etats-Unis notamment, l’Europe a peu de tolérance pour l’échec et une faible propension à utiliser les leçons des échecs passés pour continuer à innover. En ce domaine, les entreprises françaises ont un comportement encore plus marqué que leurs concurrents européens. Ainsi, d’après l’étude réalisée, seules 20% des entreprises françaises tirent les leçons de leurs échecs, contre 50 % au Royaume-Uni et 40 % aux Pays-Bas.

Les entreprises françaises sont moins ambitieuses et moins diverses
Par rapport à ses voisins européens, la France est en retard sur l’ensemble des quatre domaines de maturité identifiés comme leviers de l’innovation réussie, et notamment les domaines de l’implication des dirigeants et de la diversité. Les équipes pluri-disciplinaires et multi-culturelles restent relativement rares dans les entreprises françaises, y compris parmi les plus mondialisées. La priorité à l’innovation, quand elle existe, n’y est pas incarnée dans une ambition commune. Dans ces deux piliers, les entreprises néerlandaises sont les leaders européens.

Bruno Lanvin (Directeur Exécutif du centre de recherche eLab@INSEAD) souligne que les organisations ayant le meilleur processus de mesure de l’innovation ont le mieux rentabilisé leurs dépenses en innovation. « On ne peut améliorer que ce que l’on peut mesurer. Trop souvent néanmoins, l’innovation est mesurée par les ressources – en personnel et en argent – qui y sont investies ; disposer d’outils de mesure de l’impact de l’innovation reste le privilège d’une minorité d’acteurs. Ceux-là se révèlent les plus performants ».

La création d’un index de maturité à disposition de toute entreprise française et européenne
Le modèle IRM élaboré par l’INSEAD offre un outil simple et efficace aux entreprises pour évaluer leur capacité à innover avec succès et identifier les actions prioritaires pour rentabiliser leurs investissements en matière d’innovation.

« Les organisations observées ont une faible maturité dans leur façon d’aborder l’innovation. La marge d’amélioration est très importante en matière de processus et de mesures, pour identifier et valoriser les initiatives innovantes. Bien que l’innovation collaborative soit à l’agenda des directions générales depuis un certain temps, il est clair qu’un travail de fond reste à opérer pour faire de l’innovation un contributeur transverse et collaboratif à l’efficacité des entreprises » annonce Vincent Berthelon, Directeur Général de Logica Management Consulting, le pôle conseil européen de Logica.

Bruno Lanvin ajoute : « Si les leaders européens ne se préparent pas mieux à l’innovation, leurs organisations ne figureront pas parmi les futurs vainqueurs de l’économie globale. Surtout face à la nouvelle concurrence des marchés émergents, comme la Chine et l’Inde ».

A propos de l’Index de maturité en matière d’innovation 
(Innovation Readiness Model, IRM)

INSEAD et Logica voient en l’IRM une future mesure standard des stratégies d’innovation, et un outil grâce auquel les acteurs de l’innovation iront en s’améliorant. Les sociétés souhaitant mesurer leur degré de maturité en matière d’innovation peuvent le faire avec l’outil « Innovation Scan ». 

L’IRM est le fruit de l’analyse approfondie du contenu des interviews de plusieurs dizaines de hauts dirigeants d’organisations de premier plan. Il repose sur quatre piliers et, pour chacun d’eux, sur quatre niveaux de réalisation pratique. Ces quatre piliers – décrits ci-dessous – constituent le socle de construction de l’innovation collaborative.

Leadership et Ambition

Un leadership sans ambition et des communications peu efficaces font que la vision du conseil d’administration ne se traduira pas dans les faits. Ainsi, 64% des entreprises interrogées n’ont pas de directeur de l’innovation, ce qui laisse penser que les entreprises ont une marge d’efficacité dans le domaine de la coordination de ces innovations. La situation est préoccupante en France, où ce facteur ‘ambition’ est le plus bas d’Europe (1.60, contre plus de 1.80 partout ailleurs, et 2.40 aux Pays-Bas).

Organisation et Collaboration

Certes, les organisations reconnaissent les mérites de la collaboration interne et avec des partenaires externes. Pourtant, la gestion de ces partenariats laisse souvent à désirer. Près de la moitié des interviewés admet en effet qu’en matière d’innovation, il est plus difficile de coopérer que de ne pas le faire. Cette donnée confirme que, en Europe, la collaboration n’est pas naturelle dans les entreprises en général, même si 64% des décideurs interrogés indiquent que leurs projets innovants incluent des partenaires externes. Les entreprises européennes ne sont pas organisées efficacement en vue de collaborations externes. Sur ce pilier, la France ne fait ni mieux ni moins bien que les autres pays européens (score de 2.00).

Personnalités et Culture

Les organisations sous-utilisent les compétences internes nécessaires à l’innovation. La diversité culturelle devrait bénéficier à l’innovation, mais cette même diversité peut être contre-productive si elle est mal gérée. Face à un choix de 8 options possibles, 31% des entreprises interrogées ont identifié la ‘complémentarité de cultures’ comme le facteur-clé du succès des projets collaboratifs innovants. Cependant, seuls 27% d’entre elles utilisent ce critère de complémentarité culturelle pour recruter ou promouvoir leur personnel. Cela laisse penser que, malgré l’importance accordée à l’aspect culturel, les politiques RH ne favorisent pas le recrutement ou la promotion de personnels innovants. Sur ce pilier, la France est particulièrement en retard sur ses concurrents européens, avec un score de 1.67 (contre plus de 1.80 pour tous les autres, et même 2.17 aux Pays-Bas).

Mise en œuvre et Mesure

Une innovation mal mesurée et des processus internes immatures empêchent les organisations d’optimiser leurs initiatives innovantes. Seuls 16% des répondants disent disposer d’indicateurs pertinents pour évaluer le succès de leurs projets d’innovation. A nouveau, la France ferme la marche sur ce pilier (a égalité avec les pays nordiques), avec un score de 1.43.

A propos de Logica

Logica est un acteur majeur des services informatiques réunissant 40 000 personnes. En France, Logica compte 9 000 collaborateurs. Son activité englobe le conseil en management, l’intégration de systèmes et l’outsourcing de processus métier et IT. Logica travaille en étroite collaboration avec ses clients pour améliorer leur efficacité, accélérer leur croissance et gérer les risques. Logica s’appuie sur ses connaissances approfondies des secteurs, son excellence en matière de technologie ainsi que sur son expertise en matière de delivery pour aider ses clients à se positionner en tête de leurs marchés respectifs. Logica, est coté à la Bourse de Londres et d'Amsterdam (LSE : LOG; Euronext : LOG).

A propos d’eLab@INSEAD

eLab est le centre de recherche de l’INSEAD dont le travail s’organise autour de trois domaines majeurs : indices comparatifs de compétitivité (innovation, économie de la connaissance notamment), stratégies d’innovation, et compétences. eLab produit régulièrement des rapports et analyses pour différents partenaires privés et publics du monde entier, et organise des conférences et évènements de dissémination et de discussion de ces travaux. Ses équipes sont réparties entre Fontainebleau, Singapour et Abu Dhabi. Pour plus d’information sur eLab, visitez http://centres.insead.edu/elab/

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